Le jour où je n'ai pas regardé l'ouverture des JO

Ce jour-là, une foule de raisons me tenaient loin de l'ouverture des Jeux Olympiques. D'abord, j'étais noyé.e dans mon travail. Ensuite, le sport et moi, ça fait deux, encore plus les événements qui monopolisent l'attention des heures durant.

Mais surtout, les JO me rappellent toujours des coûts écologiques et sociaux démesurés : les sans-abri chassés de Paris, les étudiants forcés de déménager, l'utilisation des drones pour de la télésurveillance et les 1,4 milliard d'euros  dépensés pour rendre la Seine "baignable"… pendant qu'en Guadeloupe, on manque d'eau potable.

Pourtant, en écoutant France Inter, la description de la cavalière remontant la Seine a eu raison de mes principes… On est bien peu de choses parfois.

Résolu.e à ne suivre les JO que via Instagram, j'ai découvert que chaque média avait sa propre vision des moments forts… forcément, une question de cible. J'ai donc sélectionné cinq comptes pour suivre l’ouverture sans vraiment la suivre…

France TV Slash : Très Woke avec Aya, Rim K, Piche et bien sur Teddy Riner, MJ Perec et Celine Dion...	Médiapart: Très politique. Avec le rappel du pied de nez à l'extreme droite
Brut: Très ennuyeux La pluie à Paris, le soleil à Tahiti et Macron	Le monde : Très consensuel
Figaro: Très bleu, blanc, rouge	Et pendant ce temps sur Valeurs Actuelles

Mon préféré reste quand même:

Bref, apres tous ces posts, toutes ces vidéos...j'ai craqué et j'ai regardé l'ouverture des JO.

En fin de compte, les Jeux olympiques ont été, à mes yeux, une réussite éclatante, chargée de symboles qui résonnent profondément en moi, particulièrement les messages sur la diversité et l'inclusion. Cependant, il y avait une pointe d'ironie mordante à voir un tableau exaltant la lutte contre le réchauffement climatique et les périls écologiques, dans une manifestation dont l'empreinte carbone est sans doute colossale et, pour l'instant, incalculable.

Avec le lancement des Jeux, il semble que tous les problèmes de la France se soient évaporés comme par enchantement. La montée du FN...une vieille histoire, même l'absence de Premier ministre ne semble plus préoccuper grand monde. Cela m'évoque l'antique adage : "Donnez au peuple des jeux et du vin pour qu'ils soient heureux." Mais en ces temps de crise et d'inflation, le vin a un goût particulièrement amer, laissant un arrière-goût de réalité bien difficile à ignorer.